Les 2 premiers piliers du yoga : les YAMAS et les NIYAMAS

Comme nous l’avons vu dans les Sutras de Patanjali, le yoga se compose de 8 piliers (aussi appelés membres) qui sont des étapes, toutes interdépendantes, nous amenant petit à petit vers une paix intérieure et un réel bien-être au quotidien.

Aucun des piliers du yoga n’est à négliger et il est important de continuer à les cultiver tous, quel que soit son niveau de pratique du yoga (qui, est-il bien nécessaire de le rappeler, n’est pas une pratique seulement physique mais avant tout spirituelle).

Le 1er pilier du yoga : les YAMAS

Ce sont les « règles » morales ou « règles » de conduite en société c’est-à-dire comment on se comporte avec le monde qui nous entoure, les personnes, les êtres vivants, les choses…

Les yamas sont au nombre de 5 : Ne pas nuire (Ahimsa), Ne pas mentir (Satya), Ne pas voler (Asteya), la Modération (Brahmacharya), la Non-avidité (Aparigraha).

Cultiver les yamas fait partie de la pratique spirituelle du yoga. La pratique physique appartient à la dimension visible du yoga, mais c’est la dimension invisible qui est beaucoup plus vaste. Et cultiver les yamas est un travail subtil, de soi à soi, que l’on ne peut démontrer (contrairement aux asanas par exemple). C’est le tout premier pilier du yoga, et les yogis cultivent les yamas car ils développent une paix intérieure, petit à petit ils amènent un sentiment de liberté, et on se sent de mieux en mieux dans son quotidien. Ils sont primordiaux dans la pratique yoga, cet engagement personnel à une profonde auto-transformation (une meilleure version de soi-même), qui passe par une auto-discipline, et nous amène vers un apaisement et un bien-être au quotidien.

Les yamas, c’est la manière dont nous allons utiliser notre énergie dans nos relations avec les autres. Nous sommes tous interconnectés, matériellement bien sûr mais également de façon plus subtile, et la façon dont vous allez agir, mais aussi parler, et même penser dans le monde qui vous entoure, va vous conduire petit à petit à cette auto-transformation, que vous commencerez à ressentir, profondément. Ce ne sera pas une apparence de transformation mais une réelle transformation, et le regard et l’avis des autres n’aura alors plus d’ importance.

Mais ne pensez pas que les yamas soient des objectifs ou des obligations. Ils n’en sont pas, ils sont seulement et simplement des lignes directrices. Chacun doit se les approprier, les ressentir en fonction de soi, de sa vie (ou même de la période de sa vie), de l’écho qu’ils peuvent avoir en nous. Ce sont d’ailleurs plutôt des principes que des règles.

Et comme c’est presque toujours le cas en yoga, ne vous arrêtez pas simplement à la traduction et à la définition « évidente » de chaque yama mais recherchez plutôt le côté plus subtil de chacun. Par exemple, Asteya qui se traduit simplement par Ne pas voler, signifie Ne prenez pas ce qui ne vous appartient pas. Et certes cela concerne les objets, mais il peut aussi s’agir de la confiance de quelqu’un, de la réputation de quelqu’un, du bonheur de quelqu’un…… La subtilité est toujours présente en yoga. Asteya peut aussi être rapprochée de la surconsommation. En effet, prendre plus de ressources à la Terre que nécessaire, ou prendre plus de ressources que ce qu’elle ne peut en fournir, cela n’est-il pas le contraire d’Asteya ? Essayez d’y penser lorsque vous achetez et aussi lorsque vous jetez…

Vous pouvez donc facilement appliquer les yamas dans votre quotidien, et ils peuvent être perçus sous de nombreux angles et donc cultivés dans tous les domaines de votre vie. Chaque yama sera développé dans un prochain article pour saisir les différents angles sous lesquels ils peuvent être pris. En attendant, soyez simplement votre propre témoin, attentif, observez-vous et petit à petit mettez-vous à cultiver les yamas, en vous les appropriant, en les adaptant à votre vie ou période de votre vie; et vous ne mettrez pas longtemps à ressentir les effets du début de cette profonde auto-transformation qu’est le yoga.

Le 2ème  pilier du yoga : les NIYAMAS

Les Niyamas concernent toujours notre attitude mais cette fois-ci avec nous-même ( non plus avec le monde qui nous entoure comme pour les Yamas). Ils sont également au nombre de 5 et comme les yamas et les autres piliers du yoga, ils se cultivent et continuent à se cultiver quel que soit son niveau de yoga.

Les yamas font appel à une certaine auto-discipline, mais ils nous apprennent parallèlement à savoir développer la bienveillance envers nous-même. Pas de jugement en yoga mais plutôt une auto-observation, une auto-acceptation suivie d’une auto-compréhension, pour que l’auto-transformation puisse se mettre en place grâce à une certaine autodiscipline… et sans que ce mot soit effrayant comme il l’est pour beaucoup d’entre nous 🙂 En cultivant les niyamas, qui certes demandent un réel engagement personnel, on ressent un bien-être qui se développe petit à petit au quotidien et qui motive naturellement à continuer sur le chemin du yoga.

Les 5 niyamas sont : la Pureté / la Propreté (Saucha), le Contentement (Santosha), le feu intérieur, la discipline enthousiaste / l’Ardeur quant à son engagement personnel d’auto-transformation (Tapas), l’Etude de soi / s’examiner soi-même, sa véritable nature (Svadhyaya), la Dévotion / s’en remettre à ce qui est plus grand que soi, à un principe supérieur (Ishwarapranidhana).

Chaque niyama sera également traité dans un prochain article pour développer clairement la notion de chacun d’entre eux, mais il est à nouveau important de noter que, comme les yamas, ils ne sont ni des objectifs ni des obligations. Ils sont eux-aussi des lignes directrices à adapter en fonction de sa propre vie.

Les 2 premiers piliers du yoga sont donc primordiaux dans la pratique du yoga. Et ils sont tout aussi importants que les autres piliers tels que les asanas ou la méditation (Dhyana), car les 8 piliers du yoga sont interdépendants. Vous sentirez de toute façon au fur et à mesure de la pratique physique du yoga, grâce à la maîtrise de vos mouvements ainsi que de votre souffle, que vous transformez petit à petit votre rapport au corps et aux pensées. Et cela va, naturellement, sans effort particulier, s’étendre en dehors du tapis, dans votre quotidien, dans vos rapport aux autres et au monde. Mais quel que soit le pilier, il doit être développé en respectant les 2 principes fondamentaux du yoga : la pratique et le renoncement (Abhyasa et Vairagya).

Je vous laisse donc emprunter tranquillement le chemin du yoga, en commençant par vous observer sans vous juger, puis vous mettre à développer les yamas et les niyamas, petit à petit, dans votre vie de tous les jours. Et vous verrez, vous trouverez de jolies fleurs le long de ce chemin 😊

CET ARTICLE VOUS A PLU ? PARTAGEZ-LE !

Une réflexion au sujet de « Les 2 premiers piliers du yoga : les YAMAS et les NIYAMAS »

  1. Merci Carole-Anne de ces rappels importants, en effet le yoga est un état d’esprit et un mode de vie qui petit à petit nous fait sortir de notre bulle tout en y étant… la goutte d’eau qui fait partie de l’océan.. Namaste.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *